Tissu bio : la suite
Voici la suite de notre dernier billet de blog concernant la certification GOTS ! Dans le premier billet, nous avons essayé de clarifier le sens du terme “fibre biologique” ainsi que les critères qu’exige la certification GOTS afin de garantir un label de qualité.
Nous allons aborder maintenant les critères industriels qui sont impliqués dans une telle certification. Toutes les informations viennent du site web GOTS et vous pouvez les consulter vous-même, mais les textes d’origine sont en anglais. Le suivant est notre traduction.
Allez, c’est parti !
Quelles sont les étapes de transformation textile couvertes par la certification GOTS ?
“1. Premières étapes de transformation
À titre d’exemple, pour le coton, la première étape est l’égrenage, qui consiste à séparer les graines des capsules. Pour les fibres libériennes (comme le lin, le chanvre, la jute, le kénaf, la ramie, etc.), le rouissage est une autre étape de transformation initiale couverte par la certification GOTS. Pour les fibres animales, l’ébullition et le lavage des cocons de soie constituent la première étape couverte par la certification GOTS, et pour la laine, le débouillissage. Si le tri de la laine n’est pas couvert par la certification d’agriculture biologique, il s’agit de la première étape de transformation pour une entité certifiée GOTS.
2. Filage
Le filage, généralement la deuxième étape de la chaîne de valeur GOTS, est l’étape de transformation des fibres en fils, par retordage et étirage. Le filage de la laine peignée et le filage du coton utilisent différents types de machines pour la préparation du fil. Le filage peigné consiste à aligner et à peigner les fibres longues pour créer un fil lisse, résistant et fin. Les entreprises peuvent également utiliser le filage à anneaux et le filage à bouts ouverts. Parfois, des fibres synthétiques – à condition qu'elles soient conformes aux critères GOTS – peuvent être mélangées à des fibres naturelles à ce stade.
3. Tissage et tricotage
À l'étape suivante, le tissage ou le tricotage, le fil est transformé en tissu. On peut utiliser des fils non teints ou teints pour fabriquer des tissus. En tissage, différents types de fils peuvent être utilisés pour la chaîne et la trame. La chaîne désigne les fils qui courent dans le sens de la longueur du tissu, tandis que la trame représente les fils tissés horizontalement par-dessus les fils de chaîne. Parfois, différents types de fils sont utilisés en chaîne et en trame pour créer des mélanges, renforcer le tissu, réaliser des motifs, etc. Le tissage est généralement précédé de l'ourdissage et de l'encollage afin de rendre le fil plus résistant. L'encollage consiste à appliquer des substances naturelles ou chimiques sur les fils pour les renforcer et leur permettre de supporter les tensions subies lors des opérations d'ourdissage et de tissage.
4. Traitement humide
Lors du traitement humide, les textiles, tissus ou fils sont traités avec des colorants et/ou des produits chimiques, désignés collectivement comme intrants dans la terminologie GOTS. Ces traitements comprennent l'encollage, le désencollage, le prétraitement, la teinture, l'impression (y compris l'impression numérique), l'apprêt, le lavage, etc.
5. Fabrication
Également appelée « industrie de la coupe, de la confection et de la finition », la fabrication désigne l’étape finale de la production des produits GOTS et englobe tous les types de produits textiles biologiques tels que les vêtements, le linge de maison, les tapis, les produits d’hygiène, les produits combinés, etc. La fabrication peut comprendre des opérations comme l’assemblage, le marquage du tissu, la couture, le repassage, le tri, la mise en pelotes, le remplissage, etc.
6. Commercialisation
Les négociants, et plus particulièrement les opérateurs interentreprises (B2B), jouent un rôle crucial dans l'achat et la vente de produits GOTS au sein de l'industrie textile. Ils interviennent dans la chaîne de valeur, commercialisant des produits tels que les fils et les tissus, ainsi que des produits conditionnés prêts à la vente aux consommateurs finaux.”
Voilà, si nous regardons l’ensemble de ces étapes, il semble évident que la certification GOTS essaie d’établir des normes rigoureuses tout au long de la chaîne de fabrication, en plus des exigences agricoles.
La certification est ambitieuse et elle demande beaucoup de volonté de la part des entreprises qui l’atteignent, surtout parce que les normes et les habitudes de fabrication sont loin d’être homogènes à travers le monde, mais l’industrie textile dépend des acteurs internationaux.
Nous allons terminer cette petite série sur le tissu bio avec un troisième volet qui examinera comment la certification GOTS essaie de faire respecter les droits de l’homme à travers ces normes.